Bistrot bohème : Les Affranchis
Un vendredi soir sans réservation, je n’avais pas trop d’espoir. C’est clair, ça sentait le plan loose à 20 km à la ronde (je me voyais déjà finir dans un fast food, c’est dire). Après maintes tergiversations, nous décidons de tenter notre chance et d’aller à la pêche au bon resto… Sans vraiment y croire avouons-le.
Nous nous dirigeons donc lentement mais sûrement dans le 9 ème, entre Saint Lazare et la rue des Martyrs. Arrivés sur la jolie place Gustave Toudouze, on tombe sur un bistrot, Les Affranchis. La devanture est sympa, le menu est écrit sur l’ardoise, et le nom me dit quelque chose. Mais oui, j’en avais entendu parler dans plusieurs guides, dont le Michelin (Bib gourmand) et même Le Fooding. L’adresse a l’air sûre. Ok, il reste de la place, so happy !
Ouvert depuis 2011, Les Affranchis est un bistrot chaleureux à la déco vintage : livres de poches et affiches rétro au mur, couleurs chaudes, mobilier en bois foncé, lumières tamisées… Très engageant, parfait pour un vendredi soir en amoureux. Et le prix aussi est engageant : 35 € entrée / plat / dessert.
Avant tout, la petite histoire du restaurant : créé par deux amis, Arnaud Charrier (en salle) et Pierre Petit (en cuisine), ce bistrot doit son nom aux différentes maisons desquelles ils se sont affranchis justement. Le Plaza Athénée (entre autres) pour Arnaud et pour Pierre, en vrac : Ledoyen, Beurre Noisette ou encore le Ritz-Carlton à San Francisco. Pas mal !
L’entrée : Oeuf mollet aux endives, crème de roquefort © Tendance Food
Œuf mollet aux endives, poire William, noix caramélisées et crème de roquefort
L’œuf est parfaitement cuit, coulant au milieu. Les différents ingrédients se marient bien ensemble. Le côté sucré de la poire atténue l’amertume naturelle des endives, les croûtons et les noix caramélisés apportent du croquant et un petit plus non négligeable. Pour finir, la crème de roquefort, pas trop forte et dosée correctement, enrobe joliment le tout.
Le Plat : poitrine de cochon de 30 heures, grenailles ciboulette
Poitrine de cochon de 30 heures, grenailles à la ciboulette, confiture de poivron et piment d’Espelette, jus et copeaux de tomme
La viande est fondante et se détache toute seule, quelques gros morceaux de gras (en même temps c’est normal, c’est de la poitrine de porc) mais elle est très goûteuse. Pour rajouter un peu de gourmandise à ce plat très généreux, le fromage est fondu par-dessus. Homme/Femme au régime, s’abstenir !
Les pommes de terre sont bien cuites et moelleuses. Je suis moins convaincue par la confiture de poivron, un peu superflue selon moi mais qui ne gâche pas le plat (il aurait été également très bien sans).
Mention spéciale au cappuccino de pomme de terre pris par mon accompagnateur, qui est juste à tomber (j’y pense encore) : léger, crémeux et pas élastique, au bon goût de crème et de beurre.
Le fameux cappuccino de pomme de terre
Et maintenant, le dessert !
Panna Cotta café, crème glacée aux spéculoos, croquant de chocolat noir, mousse légère façon tiramisu et meringue
Vu la longueur de l’intitulé, je m’attendais à un dessert ÉNORME, et bien en fait c’était une verrine. Passée la (petite) déception – c’est une très jolie verrine à vrai dire – je plonge ma cuillère jusqu’au fond pour avoir toutes les couches, et là, je dois dire que c’est très bon, le café est dosé convenablement, il est doux et n’emporte pas les autres parfums.
Le tout fonctionne super bien, il y a tout ce qu’il faut pour faire un dessert gourmand et généreux : du croquant et de la profondeur avec le chocolat noir, de la fraîcheur et des épices avec le spéculoos, du crémeux et de la gourmandise avec la panna cotta, du moelleux et de la douceur avec la mousse légère et enfin du croquant et du craquant avec les meringues et les noix.
Parfait pour finir le repas : léger, gourmand et pas trop sucré.
Le service
Service sympathique et décontracté, de bons conseils.
Le prix
Entrée / plat / dessert : 35 €
Prévoir un petit supplément pour quelques plats dont les produits bruts sont plus chers, comme le foie gras ou l’entrecôte de 300 g.
En résumé
Bon bistrot de quartier, excellent rapport qualité/prix. Tout est frais et fait maison, carte qui change selon le marché. Cuisine franche et sans chichi. A revenir sans hésiter !
Informations pratiques
Les Affranchis
5 rue Henri Monnier
75009 Paris
Tel : 01 45 26 26 30
Fermé dimanche et lundi
Testé et approuvé ! En effet, nous étions 5 et heureusement que nous avions reservé.
La carte n’était pas la même, preuve d’un renouvellement régulié. Le suprème de volaille était divin, et la polenta fondante comme je l’aime.
Point bonus: la carte des « desserts » comporte des fromages et c’est très appréciable!