La gastronomie italienne inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco

Grâce à ses valeurs de transmission, de partage et de liens entre les gens, la gastronomie italienne devient la première cuisine au monde à être inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco. La dolce vita a du bon.

L’Unesco vient d’inscrire, mercredi 10 décembre 2025, la cuisine italienne au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. 

Respect des produits et transmission

© Giacomo Bretzel Photography, 2018
© Giacomo Bretzel Photography, 2018

Quiconque est déjà allé en Italie vous le dira sans détour : on y mange bien ! Pâtes, pizza, fromage, charcuterie, antipastis, risotto… Des plats simples, facilement transposables à la maison. Mais alors, pourquoi est-ce meilleur là-bas ? C’est simple : les produits, le savoir-faire, la transmission et la tradition qui perdure. Ainsi, ce ne sont pas tant les recettes que l’Unesco met en avant, mais surtout « une activité commune qui met l’accent sur l’intimité avec la nourriture, le respect des ingrédients et les moments partagés autour de la table ». En effet, la cuisine italienne repose principalement sur des « recettes anti-gaspillage et sur la transmission de saveurs, de savoir-faire et de souvenirs d’une génération à l’autre ». C’est donc surtout ce lien, familial et intergénérationnel, qui fait que la cuisine italienne perdure.

Des produits d’exception et des AOP à foison

©Consortium Parmigiano Reggiano

Cette transmission se retrouve également dans le savoir-faire des ingrédients, tels que ceux protégés par une AOP italienne – l’Italie est le pays qui compte le plus de produits AOP (DOP en italien) et IGP au monde. Parmi eux se trouve le très célèbre Parmigiano Reggiano (parmesan), le Prosciutto di Parma (jambon de Parme), ou encore, moins connues mais tout aussi bonnes, les tomates San Marzano. Pour bénéficier de l’AOP, ces dernières doivent provenir de trois provinces au pied du Vésuve (Salerne, Naples et Avellino), puis produites et récoltées à la main. Elles sont ensuite pelées et conservées dans des bocaux (ou conserves). Les raisons de cette conservation particulière sont édifiantes : c’est le moyen trouvé par les émigrés italiens pour retrouver un peu le goût de leur pays.

©Consortium Tomates San Marzano

La cuisine comme outil d’inclusion sociale

Au-delà de la transmission familiale et du savoir-faire des produits, la gastronomie italienne est mise à l’honneur par l’Unesco pour des raisons d’inclusion sociale, comme permettre « aux communautés de partager leur histoire et de décrire le monde qui les entoure. […] tout en promouvant le bien-être et en offrant un canal pour l’apprentissage tout au long de la vie et entre les générations. Elle renforce en outre les liens, encourage le partage et favorise le sentiment d’appartenance. »

En 2017, l’Italie s’était déjà distinguée avec l’inscription à l’Unesco de l’art du pizzaiolo napolitain. Quant à la France, le repas gastronomique des Français (comme pratique sociale coutumière, pas la cuisine) est inscrit depuis 2010 au Patrimoine mondial immatériel.

© Giacomo Bretzel Photography, 2009
© Giacomo Bretzel Photography, 2009

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